Vie Quotidienne

L’obsolescence programmée : qu’est-ce que c’est ?

L’obsolescence programmée est une pratique commerciale qui a longtemps servi de levier de consommation en poussant les consommateurs à changer leurs biens avant qu’ils ne soient usés. Depuis 2015, l’obsolescence programmée est un délit passible de sanctions pénales. Les associations écologistes et les consommateurs sont les principaux détracteurs de ce type de pratique. Mais en quoi cela consiste-t-il réellement ? Explications.

L’obsolescence programmée pour relancer l’économie

Le terme obsolescence programmée a vu le jour dans les années 30 dans un article d’une vingtaine de pages publié par l’homme d’affaires américain Bernard London qui avait pour objectif d’en finir avec la crise économique. D’après lui, ce qui ralentissait l’économie d’un pays était l’habitude qu’ont les consommateurs d’user leurs biens, peu importe ce que c’est, jusqu’à ce qu’ils soient réellement hors d’usage. Il suggère alors au gouvernement d’adopter une loi obligeant les Américains à changer leurs biens de consommation avant qu’ils ne soient complètement usés, de manière à relancer l’économie. La notion est par la suite reprise dans les années 50 par Brooks Stevens, un designer américain, qui voulait en faire la base du développement marketing des entreprises. Depuis, le design et la mode ont servi de prétexte pour les producteurs pour pousser les consommateurs à remplacer des objets du quotidien qui marchent encore très bien par des biens plus actuels et plus performants.

Obsolescence programmée : des exemples

Si en France, l’obsolescence programmée est devenue un délit depuis 2015, il faut savoir que ce ne sont pas toutes les formes d’obsolescence programmée qui sont interdites par la loi. Cela concerne surtout l’obsolescence programmée par défaut fonctionnel qui est une pratique intentionnelle des fabricants. En effet, ceux-ci font en sorte d’écourter la durée de vie d’un produit dans le but de pousser les consommateurs à le changer. Ce serait par exemple le cas d’un appareil dont une pièce fragile ne serait pas remplaçable ou d’un appareil qui cesserait de fonctionner une fois un nombre déterminé d’usage a été atteint. Il existe toutefois des formes d’obsolescence programmée qui ne sont pas interdites par la loi. C’est le cas des biens qui deviennent obsolètes en raison de la mode ou des mises à jour technologiques, les mises à jour étant l’évolution naturelle des systèmes d’exploitation des ordinateurs par exemple. Il existe aussi des cas d’obsolescence programmée pour raison éthique ou écologique. Afin de réduire la pollution atmosphérique, les véhicules à motorisation thermique sont progressivement remplacés par les véhicules électriques.

Une limite à l’obsolescence programmée

L’obsolescence programmée est avant tout liée à la psychologie de consommateur bien que certains fabricants provoquent intentionnellement les pannes de leurs appareils. Néanmoins, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à prendre conscience des effets des gaspillages des ressources et des émissions de déchets et de gaz à effet de serre sur l’environnement. Ils ont donc tendance à y réfléchir à deux fois à leur consommation. Le recyclage ou la réparation sont aujourd’hui des pratiques de plus en plus répandues. De nombreux consommateurs se tournent également vers les achats d’occasion qui permettent de faire de bonnes affaires.

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